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rique et comparée des Gaules (1839), son ouvrage capital. En biographie, outre un grand nombre de notices insérées dans la Biographie universelle, il a publié l’Histoire de la vie et des ouvrages de La Fontaine (1820), l’Hist. de la vie et des poésies d’Horace (1840) ; des Mémoires touchant la vie et les écrits de Mme de Sévigné (1842 et ann. suiv., 5 vol. in-8), ouvrage inachevé. M. Naudet a lu à l’Académie des inscriptions une Notice historique sur Walckenaër. — V. VALCKENAER.

WALDBOURG (Baronnie de), anc. état d’Allemagne, dans le cercle de Souabe, entre l’Iller et le Rhin, fait auj. partie du roy. de Wurtemberg. Les barons de Waldbourg avaient la charge héréditaire de maître d’hôtel (truchsess) de l’Empire.

WALDECK (Principauté de), état du Nord de l’Empire allemand, formé de 2 parties inégales : 1o la principauté de Waldeck proprement dite, enclavée dans l’ancienne Hesse électorale et dans les gouvts de Minden et d’Arensberg de la Prusse Rhénane ; 2o le comté de Pyrmont ; capit. générale, Gorbach ; autres lieux : Arolsen (résid. du prince), Waldeck, bourg de 900 h. La Principauté a env. 1200 kil. carrés et 60 000 h. dont 6500 seulement pour le comté de Pyrmont. Pays montagneux et peu fertile. Fer, plomb, cuivre, albâtre, marbre ; eaux minérales célèbres, à Pyrmont. — Le prince de Waldeck a 1 voix au Conseil fédéral de l’Empire allemand. Le gouvernement est monarchique constitutionnel. La famille de Waldeck fait remonter son origine à Witikind ; elle porta longtemps le titre de comte, et devint princière en 1862.

WALDECK (Georges Fréd., prince de), général allemand, né en 1620, m. en 1692, servit les États de Hollande, puis Léopold I, qui le fit feld-maréchal et prince (1682), eut part à la grande victoire remportée sur les Turcs devant Vienne par Sobieski (1683), retourna en Hollande, où il fut nommé maréchal général des armées des Provinces-Unies, et fut battu à Fleurus en 1690 par le maréchal de Luxembourg. — Son petit-neveu, mort en 1750, commandait les troupes hollandaise à Fontenoy (1745). — Chrétien Auguste, prince de W., né en 1744, servit l’Autriche contre les Turcs, puis contre la France, perdit un bras au siège de Thionville (1792), prit part à l’attaque des lignes de Wissembourg, reprit le fort Louis, remplaça Mack en Flandre (1794), puis passa en Portugal en 1797, pour y prendre le commandement des troupes, mais y mourut dès l’année suivante.

WALDEMAR. V. VALDEMAR et MARGUERITE.

WALDENBURG, ville du Wurtemberg (Saxe), à 45 kil. N. O. d’Elwangen, est le ch.-l. de la principauté de Hohenlohe-Waldenburg : 1050 hab.

WALDENBURG, v. de Silésie, ch.-l. de cercle, à 70 k. S. O. de Breslau ; 3000 hab. Houillères.

WALDPOTT (Henri de), 1er grand maître de l’Ordre Teutonique. V. TEUTONIQUE (Ordre).

WALDSTÆTTES, c.-à-d. État des Forêts. On réunit sous cette dénomination les 4 cantons suisses de Schwitz, Uri, Unterwald et Lucerne, qui sont couverts de forêts. — On nomme quelquefois Lac des Waldstættes le Lac des Quatre-Cantons. V. ce nom.

WALDSTEIN. V. WALLENSTEIN.

WALI, titre que portaient au moyen âge les gouverneurs arabes de l’Espagne, lieutenants des califes.

WALID I (ABOUL ABBAS), 6e calife ommiade d’Orient, de 705 à 715. Il succéda à son père Abdel-Melek en 705, vit la domination arabe s’étendre du détroit de Gibraltar aux frontières de la Tartarie, mais ne dut l’illustration de son règne qu’à ses lieutenants. Walid fit agrandir le temple des Juifs à Jérusalem, reconstruisit le temple de Médine, et fonda à Damas une grande mosquée, un caravansérail et un hôpital pour les voyageurs. — Walid II (Aboul Abbas), 11e calife ommiade d’Orient, fils d’Yezid II, succéda en 743 à son oncle Hescham, se livra aux plus abominables excès et fut chassé après 14 mois de règne (744).

WALKER (John), grammairien anglais, né en 1732 à Friern-Bamet (Hartford), m. en 1807, se distingua surtout par la beauté de son élocution, fit avec grand succès des cours de débit oratoire, et composa des ouvrages qui devinrent classiques, entre autres les Éléments de l’élocution (1781), et un Dictionnaire critique de prononciation (1798).

WALKYRIES, WALLA. V. VALKIRIES, VALLA.

WALLACE (W.), chef écossais, né en 1276 dans le comté de Renfrew, m. en 1305, est un des héros populaires de l’Écosse. Il forma de bonne heure le projet d’affranchir sa patrie du joug des Anglais, tua à 19 ans le fils du gouverneur anglais de la forteresse de Dundee, s’enfuit dans les bois, forma une bande à la tête de laquelle il attaqua les troupes d’Édouard I, se fit ensuite nommer régent d’Écosse pour Baliol, qui était prisonnier en Angleterre, battit Ormesby, gagna une victoire sur les bords du Forth (1297), reprit Berwick et envahit les comtés septentrionaux de l’Angleterre (1298), mais fut à son tour vaincu à Falkirk par la faute des nobles écossais. Réfugié dans les montagnes, il préparait de nouveaux moyens de défense lorsqu’il fut livré par un des siens ; conduit à Londres et chargé de chaînes, il fut décapité à Tower-hill (1305).

WALLENSTADT, bg de Suisse (St-Gall), sur le lac de son nom, à 40 kil. N. O. de Coire ; 1800 hab. — Le lac est très-petit ; il offre des sites pittoresques.

WALLENSTEIN ou WALDSTEIN (Albert Venceslas Eusèbe de), fameux général des Impériaux, né en Bohême en 1583, d’une ancienne et noble famille, se distingua dès le commencement de la guerre de Trente ans (1618-21), et reçut en don de l’emp. Ferdinand II des domaines immenses, qui avaient été confisqués sur les rebelles de la Bohême. Il leva à ses frais une armée de 50 000 hommes, puis, se concertant avec Tilly, refoula les Danois dans le pays d’Osnabrück et de Münster, battit Mansfeld au pont de Dessau, le poursuivit jusqu’en Hongrie, défit les Turcs et Bethlem-Gabor qui prêtaient du secours au général vaincu, força Bethlem-Gabor à la paix, puis regagna le Brandebourg, qu’il conquit ainsi que le Holstein, le Slesvig, le Mecklembourg, la Poméranie, et réduisit Christian IV à signer le traité de Lubeck (1629). Grâce à ses efforts, le triomphe de la cause catholique semblait assuré, lorsque Ferdinand, qui dans sa reconnaissance l’avait déjà nommé duc de Friedland et de Mecklembourg, cédant aux plaintes portées de tous côtés contre ce général, qui s’était en effet rendu coupable de toutes sortes d’exactions, et qui prenait des allures de dictateur, le congédia brusquement (1630). Wallenstein affecta de ne point ressentir cet outrage : il se retira dans ses domaines, où il déployait un luxe royal. Cependant l’arrivée de Gustave-Adolphe et les revers éprouvés par Tilly réduisirent Ferdinand à venir implorer son appui. Wallenstein ne céda à ses prières qu’après une longue résistance, et en se faisant accorder des privilèges exorbitants : il stipula notamment qu’il pourrait avoir sous ses ordres une armée de 100 000 hommes dont il nommerait ou révoquerait à son gré tous les officiers, et que l’empereur ne paraîtrait pas au milieu de ses troupes sans son autorisation. En peu de temps il reprit la Bohême, força Gustave-Adolphe à quitter la Bavière, le suivit en Saxe, et lui livra la célèbre bataille de Lutzen, où périt le héros suédois (1632). Mais il ne tarda pas à se rendre suspect par ses démarches ultérieures et surtout par son refus de s’éloigner de la Bohème, malgré les ordres de l’empereur ; bien qu’il eût encore battu les Suédois à Steinau, forcé le comte de Thorn à se rendre avec 6000 hommes, refoulé Bernard de Saxe vers le Ht-Palatinat (1633), l’empereur Ferdinand, persuadé qu’il conspirait et méditait une défection, le mit en secret au ban de l’empire, et le fit assassiner à Égra, au moment où il allait se réfugier chez les Suédois (1634). La conspiration de Wallenstein contre l’empereur a longtemps été contestée ; il paraît auj.