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Page:Bouillet - Dictionnaire classique de l'antiquité sacrée et profane, tome 1, 1841.djvu/18

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XIII
préface.

pour l’Histoire, au moyen des Tables Chronologiques, des Listes d’Archontes, de Consuls, d’Empereurs, que nous avons placées en tête du premier volume ; pour l’Archéologie, au moyen des tableaux des mesures, poids, monnaies, chiffres et des calendriers que nous avons mis à la fin du second. Les tables Chronologiques ont été divisées par siècles, et chaque siècle a été désigné par un nom tiré des principaux événemens qui l’ont signalé. Les évaluations des poids, etc., ont été calculées avec le plus grand soin sur les bases fournies par les ouvrages de MM. Letronne et Warm, pour les Grecs et les Romains ; par Paucton pour les Juifs, les Égyptiens et les Asiatiques, et ces bases ont été indiquées en tête de chaque Table. Ceux des articles géographiques où nous traitons des principales parties du monde connu des anciens peuvent servir comme de tableaux synoptiques pour la Géographie, par le soin avec lequel nous avons rapporté toutes les divisions et subdivisions.

En nous efforçant de réunir dans un seul ouvrage tant de notions, nous espérons avoir comblé une grande lacune dans l’enseignement et nous croyons avoir fait une chose utile à la fois pour les élèves des colléges et des institutions, pour les professeurs mêmes, ainsi que pour les gens du monde qui ne veulent point perdre le fruit de leurs études ou qui veulent les pousser plus avant. Pour l’élève, c’est un livre qui suffit aux besoins actuels de sa mémoire et de son intelligence ; pour l’homme instruit, c’est une table de matières qui le dirige dans ses recherches. Aussi aurions-nous pu adopter l’épigraphe que Laharpe a mise en tête de son Cours de Littérature : Indocti discant et ament meminisse periti.

Une entreprise aussi considérable et aussi pénible n’aurait pu être exécutée que très-lentement par les efforts d’un seul auteur. Aussi, quoiqu’il y ait plus de trois ans que ce travail est entrepris et que j’y aie consacré tous les loisirs que me laissent les fonctions de l’enseignement, je n’ai pas tardé à sentir le besoin de m’entourer de collaborateurs. Plusieurs de mes collègues m’ont été du plus grand secours en m’indiquant des sources où j’ai abondamment puisé, ou en me donnant des éclaircissemens sur quelques faits obscurs. Quelques-uns de mes amis ont bien voulu se charger d’une partie du travail. C’est surtout à M. Parisot, ancien élève de l’École Normale, répétiteur près le Collége Henri IV, que j’ai eu les plus grandes obligations ; son érudition vaste et sûre, son assiduité infatigable m’ont été du plus grand secours. M. Defrenne, ancien professeur au collége de Moulins, nous a aussi aidés de son travail dans plusieurs parties ; nous regrettons vivement que sa santé ne lui ait point permis de nous prêter plus souvent et plus longtemps son utile coopération.

En faisant un travail du genre de celui-ci, qui n’exige que du temps et de la patience, et qui ne peut avoir de mérite que celui de l’ordre et