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Page:Bouillet - Dictionnaire classique de l'antiquité sacrée et profane, tome 1, 1841.djvu/17

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XII
préface

penser même d’un dictionnaire bibliographique, du moins pour les écrivains anciens.

Pour la Géographie, nous avons précisé les positions en disant à quel empire, quelle province, quelle subdivision de la province, appartiennent les villes, les montagnes, les fleuves, etc. Au lieu de déterminer les positions par les degrés de longitude et de latitude, ce qui est difficilement compris des jeunes gens, et ce qui d’ailleurs n’était pas la méthode des anciens, nous avons indiqué les distances par rapport aux villes, fleuves, montagnes voisines. Nous avons mis en italique à côté de chaque nom géographique ancien le nom moderne correspondant, autant du moins que le permet l’état des connaissances sur la géographie comparée. Mais nous n’avons pris cette précaution que pour les noms qui étaient l’objet de l’article, et nous n’avons pas inséré le nom moderne de toutes les villes que nous avions occasion de nommer dans le courant de l’article géographique, ce qui aurait entraîné des répétitions innombrables.

Dans les divers articles d’Histoire, de Mythologie, de Géographie et d’Archéologie, on a donné l’étymologie des noms toutes les fois qu’elle pouvait servir à les expliquer ; mais il eût été ridicule de s’attacher à donner l’étymologie des noms qui n’ont rien de commun avec le caractère des personnes qui les portaient, de dire par exemple que Philippe veut dire qui aime les chevaux, Philolaüs, qui aime le peuple, etc.

Enfin nous avons vérifié et rectifié les citations, autant du moins que le temps nous l’a permis et quand nous avons eu les livres à notre disposition. Nous n’osons cependant nous flatter que notre Dictionnaire ne laisse rien à désirer sous ce rapport ; nous avons souvent été obligés d’adopter de confiance des citations que nous ne pouvions vérifier ; ce n’est qu’avec le temps et par des corrections successives que nous atteindrons sur ce point la perfection à laquelle nous aspirons. Il ne faudrait pas cependant condamner trop légèrement certaines citations qui ne se rapporteraient pas exactement aux livres que l’on consulterait. La diversité des éditions que l’on a publiées des auteurs les plus célèbres, la différence des divisions établies par chaque éditeur dans les livres et les chapitres d’un traité, ou dans les chants d’un poème, dans la disposition des poésies, le nombre des vers, ou même leur coupe et leur mesure, les retranchemens opérés par les uns, les additions conservées par les autres, sont autant de causes qui empêchent que les citations puissent s’accorder avec tous les livres et diriger également tout le monde.

Pour rendre ce Dictionnaire aussi utile que possible, il ne restait qu’à y joindre des tableaux synoptiques qui rassemblassent sous un seul coup d’œil les notions éparses dans le Dictionnaire, et qui n’y sont distribuées que dans l’ordre fortuit des lettres de l’alphabet. C’est ce que nous avons fait