Page:Bouillier - Georg Christoph Lichtenberg, 1914.djvu/181

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23.

Pour bien se rendre compte de ce que l’homme pourrait faire s’il voulait, il suffit de penser aux gens qui se sont sauvés ou ont voulu se sauver de prison. Ils ont fait autant avec un simple clou, que s’ils avaient eu un bélier. (Verm. Schr. I. 197.)


24.

Les hommes utilisent vraiment trop peu leur vie ; il ne faut donc pas s’étonner qu’il y ait encore tant de sottise dans le monde. À quoi passe-t-on sa vieillesse ? À défendre des opinions ; non parce qu’on les croit vraies, mais parce qu’on a dit une fois, publiquement, qu’on les tenait pour vraies... Mon Dieu ! si les vieillards voulaient davantage nous dire ce qu’il faut éviter, et ce qu’eux-mêmes auraient dû faire pour devenir encore plus grands qu’ils ne l’ont été ! ( I. 175.)


25.

L’homme aime la société, quand même ce ne serait que celle d’une chandelle allumée. ( I. 169.)


26.

Il y a des gens qui peuvent croire tout ce qu’ils veulent ; ce sont d’heureuses créatures ! ( I. 171.)


27[1].

Il y a, en vérité, beaucoup d’hommes qui lisent seulement pour n’avoir pas besoin de penser. ( I. 171.)


  1. Les nos 26 et 27 ont été soulignés par Kant.