Page:Bouilly - Léonore, ou L’Amour conjugal, 1798.djvu/3

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ACTE I

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_Le théâtre représente une cour entourée de bâtimens, dont les fenêtres sont grillées. Sur chaque côté de la scène est une arcade grillée qui conduit dans différens pavillons. Celle à droite du spectateur mène dans les cachots du secret ; celle à gauche conduit dans une seconde cour. Au fond est la grande porte d’entrée, percée dans une épaisse muraille à créneaux, au-dessus de laquelle on apperçoit la cime de plusieurs arbres ; auprès de cette porte est la loge du guichetier._

_Au lever de la toile, Marceline repasse du linge auprès de la coulisse la plus près de l’orchestre, à gauche du spectateur ; auprès d’elle est un petit fourneau où elle chauffe ses fers. Jacquino se tient au guichet ; il ouvre la porte à plusieurs personnes qui frappent pendant le monologue suivant, et lui remettent des paquets qu’il dépose dans sa loge._



Scène I

MARCELINE, JACQUINO. MARCELINE, (_repassant et regardant à la porte à chaque fois que l’on frappe._)

FIDÉLIO ne revient point…. Ça n’est pas étonnant ; il avoit tant de courses, tant de commissions à faire !… oh