Page:Bouilly - Léonore, ou L’Amour conjugal, 1798.djvu/40

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Pizare… (_prenant Florestan de l’autre main._) Et vous, à qui ma funeste confiance a fait endurer tant de maux, venez reprendre, auprès de moi, la place qui vous est due ; et soyez mon ami. Ah je n’ai pas trop du reste de ma vie, pour expier ce que je vous ai laissé souffrir. FLORESTANT.

Ah ! seigneur, tant de bontés me le paie avec usure. LÉONORE, _à Marceline._

Et toi, charmante créature dont j’ai trahi la confiance et trompé la bonne foi… (_Elle désigne Florestan._) Mais voilà mon excuse… MARCELINE.

Ah ! je n’vous en veux pas… Mais où trouver jamais un vrai Fidélio ?

JACQUINO.

Si al’vouloit s’contenter d’queuq-z-un qui rafolît d’elle… LÉONORE.

Quel que soit l’époux qu’elle choississe ; je me charge de sa dot, et lui voue à jamais la plus tendre amitié. DOM FERNAND.

Sortons de ce triste séjour, où le crime vient enfin d’être démasqué. Empressons-nous d’en effacer le souvenir par le retour immuable de la justice et de la vérité. FINALE.

CHŒUR GÉNÉRAL.

|LÉONORE ET FLORESTANT.| nos | La main des dieux sèche| | | larmes. | Tous les autres. | vos |

Célébrons tour-à-tour Le pouvoir et les charmes De la constance et de l’amour ! DOM FERNAND.

Vous qui, de Léonore, applaudissez le zèle, La patience et l’intrépidité, Femmes, prenez-la pour modèle, Et faites consister, comme elle, Votre bonheur dans la fidélité ! CHŒUR GÉNÉRAL.

| vos | La main des dieux sèche | | larmes. | nos |

Célébrons tour-à-tour Le pouvoir et les charmes De la constance et de l’amour ! Chantons, bénissons ce beau jour ! FIN.