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iii

MONOGRAPHIE DE L’ÎLE DE SEIN

Enès Sûn, île Sûn, voilà comment prononcent les indigènes de l’Île, ce doit être une contraction de Sizun (île de Sizun), faisant face au cap de ce nom, dont elle a faire partie. La cité de Sizun est à 100 kilomètres de cette île, qui fut le dernier refuge du druidisme, et où l’on ne trouve cependant ni dolmens ni menhirs.

Il y a la croix, que l’on a dressée sur un socle druidique, et on assure que les excavations creusées dans le bloc de roches à l’est de l’île, faisant face à la pointe du Raz, et ayant vue sur la mer, sur la baie des Trépassés, dominant les vagues qui viennent se briser à leurs pieds, étaient un endroit de solitude pour les Druides.

Un vicaire de l’Île, que la solitude tentait et non la poésie du lieu, y allait chaque jour lire son bréviaire ; dans ces grottes comme creusées de main d’homme,