Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/112

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Milord l’exige, commença-t-il, c’est bien. Mon honneur professionnel est en jeu, pourtant. J’ai, une fois dans ma vie, ce jour-là, autorisé un change ; je l’ai suivi moi-même, ou plutôt je n’ai rien compris. Mes chiens et moi, nous avons été grisés. Enfin, voilà.

Il n’y avait que milord derrière moi, à cette chasse, et quelques paysans que nous perdîmes presque tout de suite. Je venais de lancer un méchant daguet qui nous emmena tout d’abord assez loin en ligne droite quand, tout à coup, l’un de mes meilleurs chiens partit brusquement sur une autre voie, suivi bientôt de quelques autres. Je les arrêtai ; mais à partir de ce moment, toute la meute se mit à chasser mollement. Elle semblait distraite et inquiète, si inquiète et désordonnée même qu’une