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Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/115

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achevait de rentrer à nouveau sous bois, fouaillant et criant tant et plus. Et, cette fois, ce fut une poignée de crins que j’arrachai sur un bouquet de ronces.

— Des crins !

— Je vous le dis, messieurs, des crins longs comme ceux d’une queue de pur sang, et dorés.

— Je ne puis croire dit Salisbot, que les chiens de Sa Majesté aient chassé le pur sang, même cinq minutes.

— Aussi n’était-ce pas un cheval, parbleu !

— Vous l’avez donc vu ?

— Du tout. Mais, quelque surprise que cela vous cause, messieurs, je l’ai senti. Un vieux piqueur comme moi a l’odorat plus fin que vous. Je sens à merveille le cerf sur ses fins. J’ai senti,