Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/159

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— Pourtant, l’animal est à bout, vous le voyez bien, il agonise !

— Non, vous dis-je. Il respire. C’est encore trop. »

Puis, sur ces paroles incompréhensibles, laissant le capitaine abasourdi, notre Choudens regagna en deux bonds son auto, et le voilà parti sur la trace du lieutenant Flotte.

Hélas, dans quel état le malheureux Brin d’Amour, tremblant, hors d’haleine, l’œil injecté de sang, les muscles comme ossifiés, avec quelle peine il trottinait maintenant le long de la pénible route ! Son cavalier ayant mis pied à terre, courait au pas gymnastique à côté de lui. Le cheval s’arrête ; il va tomber. Non ! Encore un effort, encore un sursaut… Il retombe. Ah, cette fois, c’est fini : une convulsion,