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UNE PENSÉE





Il y avait promenade ce soir-là dans le Parterre de l’Orangerie. Les Altesses avaient décidé que chacun aurait le loisir d’errer à son gré sous la lune, qui était douce et ronde à merveille. La moindre contrainte, il est vrai, n’eut guère convenu par une si belle nuit. Couples et groupes allaient donc, de ci, de là, autour des bassins, parmi les pelouses, au bord des charmilles. Et n’eussent été les jets d’eau qui s’élevaient en suffoquant, n’eût été quelque rire menu, quelque éventail froissé, tantôt près, tantôt loin, l’on eût distingué, tel était le si-