Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/246

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fort à ce roman-là, soit… Mais moi, j’avais ma chasse à mener, mon cerf à prendre, et je donnais à tout l’enfer M. de Melun, ses équipées nocturnes et son aventure. Je le quittai très brusquement.

D’ailleurs, ce gentilhomme était un rêveur, de la race des lunatiques et des écoute-s’il-pleut, taillé pour suivre une meute et pousser à la voie comme moi pour jouer de la mandoline. Il ne savait que soupirer d’un air ténébreux. Vous eussiez pu lui relancer un dix-cors sous le nez, vous n’en eussiez pas vu ses éperons bouger davantage que ceux de l’Henry de bronze qui chevauche sur le Pont-Neuf. Bien plutôt eût-il coupé la route aux chiens pour offrir un brin de muguet à quelque péronnelle. Ne vint-il pas au cours de la journée me