Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/248

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Sa Majesté, ainsi que M. le Duc, égarés je ne sais où, n’étaient point encore arrivés. Je mourais d’impatience. Mais ce béjaune de M. de Melun, ayant mis pied à terre et tournant de tous côtés des regards languissants, en attendant sans doute ce carrosse qui lui était si cher, s’en allait cependant de ça, de là, traînant comme un amoureux transi son cheval par la bride. Les chiens hurlaient, les trompes sonnaient : « Rangez-vous donc, monsieur, rangez-vous ! » voulus-je crier, voyant que le cerf baissait le front…

Je n’en eus pas le loisir. Sautant d’un bond hors du cercle des chiens, la bête furieuse retomba, les bois en avant, droit sur le Melun, dont le flanc fut ouvert et les intestins répandus comme par magie. Pour moi, bien entendu, je n’allais pas