Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/256

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l’oiseau ?… N’importait-il pas encore au bonheur des campagnes que les anciens esclaves affranchis pussent boire librement à l’Égalité, à la Fraternité, et à bien d’autres choses encore ? Les princes, en émigrant, n’avaient point emporté leur cave.

Que voulez-vous… il arriva qu’un beau matin Properce-Mathieu Cathelin s’est éveillé d’un lourd sommeil, étendu de son long sur le plancher, au milieu de débris de victuailles, de cristaux brisés, de meubles éventrés, de tableaux déchirés et de plusieurs patriotes qui, épars çà et là, ronflaient de leur mieux. Les braves gens s’étaient grisés comme des suisses, avaient tout cassé, et cuvaient leur vin sans remords.

À ce spectacle, avouons que Properce-Mathieu ressentit certaines craintes. Il