Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/36

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était convenable, et aucun provincial n’aurait seulement regardé la malheureuse que n’eût point tutoyée Constant Bussat. L’une des plus souriantes demoiselles, nommée Adeline Demain, s’étant approchée à son tour :

— Qu’est-ce que tu fous donc en ce moment ? lui demanda sévèrement Constant. On ne te voit plus. Il y a justement mon petit ami Armand d’Oinèche, tiens, celui-là, tu vois, qui en soupirait tout à l’heure et nous disait : mais c’est vrai, on ne la rencontre plus nulle part, la petite rosse… »

Or c’était la première fois qu’Armand apercevait Adeline. Mais l’abbé Marigot l’avait si bien élevé qu’il répartit aussitôt avec une politesse involontaire : « N’en doutez point, madame, je vous prie. » Puis il se tut, ne sachant qu’a-