Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/70

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dangereuse tête de vicomte d’Oinèche.

« — Mon pauvre Armand, tu me fais peine, lui dit une fois son cousin en revenant de permission. Puisque tu languis sans Adeline, procure-toi de l’argent et installe-la carrément ici. Il y a des usuriers à Paris.

— Eh, oui, parbleu ! Mais emprunter quand on est au régiment, c’est compliqué, incommode… et désastreux.

— Oui, sans doute… Que veux-tu ? Quant à moi, tu le sais bien, ma bourse est toujours vide, et je ne puis t’aider en rien. Les autres amis, il n’y faut pas compter. Mais, voyons… Adeline ? Oui, pourquoi pas Adeline ? Elle t’aime, en somme, elle voudrait bien t’embrasser aussi, et c’est par délicatesse pure qu’elle n’ose pas venir. Eh bien, mets-toi franchement au-dessus des préjugés : elle