Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qui sait s’ils ne vécurent point, après tout ? Le savant Charles-Victor Langlois n’avoue-t-il pas lui-même que l’existence du diable est historiquement prouvée d’une façon bien plus solide que celle de Pisistrate ?

— Mon impeccable collègue Langlois, répartit M. Hirec, a toujours donné les signes d’un remarquable talent non seulement d’écrivain, mais encore d’humoriste. C’est lui, ne l’oubliez pas, qui dépeignit en termes si gais la maladie de l’inexactitude, lui qui inventa le sport de l’emendatio conjecturale… Enfin, ne prenez pas trop à la lettre son assertion au sujet de Pisistrate, d’autant plus qu’il répudie formellement le diable à la page suivante.

— Sans doute, ajouta Noël Marion, le diable ne saurait être tenu en consi-