Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/95

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dération. Non plus, hélas, que les personnages fabuleux de l’antiquité, qu’ils soient dieux ou satyres, sirènes ou déesses, nymphes ou cyclopes. Voyez les centaures : les poètes latins et grecs ne s’accordent même pas sur leur forme. Au temps d’Homère, ce n’étaient encore que des hommes effrayants et brutaux ; au temps d’Ovide, les voilà mi-hommes, mi-chevaux, mais leur force est devenue surhumaine, et tels d’entre eux ont la taille des plus hauts arbres. Leur iconographie ne semble guère plus certaine, puisque les seules statues qui nous en restent appartiennent à des époques récentes : c’est du Pergame théâtral ou du coquet alexandrin. Sur les bas-reliefs, nous ne voyons que des personnages bachiques, avec des croupes de tout petit cheval. Et puis, messieurs,