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MERLIN L’ENCHANTEUR

— Grand merci ! dit Artus.

Léodagan lui mit la main de Guenièvre dans la main, et l’évêque de Carohaise bénit leurs fiançailles.

— Sire, dit alors Merlin, sachez, vous et tous ceux qui sont ici, que vous avez donné votre fille au roi Artus de Bretagne, fils d’Uter Pendragon. Vous, ainsi que tous les vôtres, lui devez hommage. Et ces deux prud’hommes sont frères germains et rois couronnés : l’un est Ban de Benoïc, l’autre Bohor de Gannes. Et tous ces autres compagnons sont fils de rois et de reines, ou de comtes, ou de châtelains.

À ces mots, la joie de Léodagan et des assistants fut telle qu’il n’y en eut jamais de pareille. Tous firent hommage au roi Artus. Après quoi on s’assit au manger et le roi Léodagan songea que maintenant Notre Sire pouvait faire de lui sa volonté, puisque sa terre et sa fille étaient assignées au plus prud’homme de l’univers.


XXIII


Deux jours passèrent de la sorte, après quoi Léodagan demanda quand aurait lieu le mariage.

— Sire, dit Merlin, auparavant nous faut-il