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PRÉFACE

fonde Étude de Ferdinand Lot sur le roman de Lancelot (1918), du livre pénétrant d’Albert Pauphilet sur la Queste del saint Graal (1921). À lire son premier volume, celui-ci, on voit d’emblée, à divers indices, que M. Jacques Boulenger n’a négligé aucune de ces sources d’information, et, en outre, que, s’inspirant surtout de la Vulgate, telle que la présente l’édition Sommer, il a connu par surcroît et exploité à l’occasion d’autres versions des mêmes légendes, le Merlin du manuscrit Huth, le Joseph d’Arimathie de Robert de Borron, les poèmes de Chrétien de Troyes, etc.

Tantôt il transcrit sans plus, tantôt, et plus souvent, il adapte. Ainsi a fait avant lui son maître Jean Moréas, en ses Contes de l’ancienne France. Ainsi ont fait plus récemment, chacun selon son tempérament et selon des formules très diverses, tant d’autres renouveleurs, romanciers ou poètes. Voyez le drame de Guillaume d’Orange de Lionel des Rieux, et, sous forme narrative, la Légende de Guillaume d’Orange de Paul Tuffrau ; – et les Contes de la Vierge, de Jérôme et Jean Tharaud ; – les Amours de Frêne et Galeran et la Pucelle à la rose d’André Mary, – et le Huon de Bordeaux d’Alexandre Arnoux  : multa renascuntur, au prix de quels efforts ingénieux ! Il faut observer patiemment la manière des vieux maîtres, s’imprégner de leurs couleurs, de leur esprit, puis,