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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Rappelez-vous d’abord ce passage de la lettre de Me Desbordes à Olivier : « Et mes trois frères, mes trois amis ? Apporte-lesmoi donc, je t’en prie, ne laisse pas écouler un jour sans travailler… Jc la veux, cette jambe de bois chérie, ce pauvre poète déchiré, et surtout ce barbier laid et intéressant ; que tu as bien fait de les mettre en Espagne ! >> Et maintenant, apprenez que Gavino est l’histoire de deux frères dont l’un est barbier et laid, et dont l’autre, après avoir servi comme soldat, revient dans son village avec une jambe de bois ; et la scène de la nouvelle se passe en Espagne. Malheureusement Gavino manque cruellement de poète déchiré, et c’est fort contrariant. Serons-nous réduits à croire que ce personnage figurait dans la première rédaction qu’avait connue Marceline, et qu’Audibert l’a fait disparaitre en refondant sa nouvelle ? En ce cas, il resterait encore à trouver, dans Louis-François-Hilarion Audibert, le nom de Marceline, ou de Félicité, ou de Josèphe : « On ne peut m’appeler sans t’annoncer à moi », assure Mme Valmore… Tout de même, c’est encore Audibert qui, jusqu’à présent, pourrait passer avec le plus