de vraisemblance pour le « jeune homme de Mile Desbordes », et j’avoue qu’il ne me déplairait pas trop qu’à défaut d’un grand homme, ce fût au moins cet homme d’esprit et de mérite que notre amie eût chanté toute sa vie… Hélas ! ce n’est pas lui : c’est II. de Latouche, il n’est guère possible d’en douter. En 1838, comme Sainte-Beuve préparait son article sur les Pleurs de Mme DesbordesValmore (1), il reçut d’Ulric Guttinguer une lettre dont voici un fragment : « Vous voilà donc, mon cher ami, dans les vers de Mme Valmore, bien jolis par doux éclairs, ot, comme des éclairs, étincelants dans l’obscurité. Vous y rencontrerez le Loup de la Vallée, dont elle ne s’est pas encore réveillée, dit yne Duchambge, et pour qui ont été exhalés tous ces beaux élans de passion désolée, qui la mettent tant au-dessus ct au-dessous des autres femmes. C’est l’André Chénier femelle, et le malheur, fiction, hélas ! et réalité ! >> Le « Loup de la Valléc » dont il est question ici, Sainte-Beuve l’a indiqué lui-même sur l’autographe de son correspondant : c’est l’hôte de la Vallée aux Loups, Latouche, (1) L’article parut en janvier 1839 dans la Revue des Deu-mondes.
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MARCELINE DESBORDES-VALMORE
