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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Vous allez voir tout à l’hcure ma gracieuse révérence. « 

Oh ! laisse-moi donc lire encore une lettre chérie qui me brûle le cæur ! Franchement, est-ce là le ton d’une femme qui s’est donnée par raison, et und modeste affection conjugale s’exprime-t-elle à l’aide de tant de points d’exclamation ? « Je ne te quilterai jamais. Promets-moi de ne plus me quitter ! Je n’existe qu’avec toi. Oh ! que cela est vrai ! » (1818.) – « Plus jamais, mon amour, plus jamais je ne m’arracherai de toi, c’est volontairement s’arracher le cour ! » (22 mars 1820.) — « J’aime mieux te dire que je t’aime de toute mon âmc, que je suis triste sans toi, que je n’ai pas non plus de courage si ce n’est pour t’écrire, et que tout mon être appelle l’instant de te presser dans mes bras : j’aurai bien de la force pour cela ! » (23 mars 1820.) « Ah ! mon cher Prosper, que je m’ennuic sans toi ! En te quittant, je suis rentrée tristement à la maison. Qu’elle est grande et silencieuse ! Je me suis couchée comme un petit loup dans notre lit. C’était comme un désert. » (19 avril 1821.) — « Je te vois, je te parle et je t’aime. Je souffre —