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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

de tout ce qui te tourmente, mais quello force je trouve dans ton Amour pour moi ! >> (11 juillet 1839.) — « Je t’aime ! mon cher Mari. Je t’aime ! Ce devrait être ma vraie signature, mais qu’il est doux d’y joindre le nom que tu as bien voulu me donner ! » (20 août 1844.) — « 

— — « … Oui, c’est Jupiter que tu vois suspendu sur la mer. Je le vois ici, devant notre croisée, quand le vent n’éteint pas cette belle lumière. Avant de me coucher, je la regarde longtemps : c’est l’une douceur infinic. Que je t’aime de la partager et de me joindre à toi dans ce moment ! » (14 août 1844.) Connaissez-vous donc beaucoup d’époux de

cinquante-huit et cinquante et un ans qui, pour se consoler d’être séparés, se promettent ainsi de regarder, à la même heure, les étoiles ? Et, je vous le demande, est-ce que cette ménagère est sans passion, qui termine une lettre avec tant de lyrisme domestique :

« J’ai tes chaussettes de soie noire, j’ai pour un gilet divin, j’ai mon cour qui t’aime et te demande

! Au revoir !

« Ta femme, MARCELINE VALMORE. >> (1) (1) 11 août 18 : 4.