« 21 juin 1826… On m’a dit que M. de Latouche avait les vers que je destinais à l’impression et qu’il trouve mieux de garder pour une autre fois. Il ne m’écrit pas et je ne veux pas le fatiguer de mes lettres ; mais dites-lui, en le remerciant micux que je ne le ferais moi-même, qu’il devrail me faire envoyer une épreuve pour que je regarde un peu comment on m’arrange, car ils ſont tout cela comme si j’étais morte… (1) Ainsi vers 1826, Latouche surveille la publication des premiers recueils de Mme Valmore
- il en choisit la matière ; il en corrige
les épreuves, etc. Et bien des années plus tard, Marceline se rappelait cela avec émotion, quand elle écrivait mélancoliquement à Antoine de Latour :
« … Une fois en ma vie, mais pas longtemps, un homme d’un talent immense m’a un peu aimée jusque-là de me signaler, dans les vers que je commençais à rassembler, des incorrections et des hardiesses dont je ne me doutais pas. Vais cette affection clairvoyante et courageuse n’a fait que traverser ma vie, envoléc de côté et d’autre. Je n’ai plus rien appris, el, vous le dirai-je, Monsieur ? plus désiré de rien apprendre. Je monte el finis comme je peux une existence où (1) Pougin, pages 148-149, 161.