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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

aux Français (1). Il aidait aussi Marceline. Avec son goût très sûr, il s’était passionné pour le talent de notre amie ; il lui donnait des conseils ; il était en quelque sorte son directeur de conscience littéraire ; et la modeste femme de lettres finissait par s’en remeltre entièrement à lui du soin de choisir parmi ses manuscrits, ceux qui paraitraient dignes d’être publiés (2). Nous avons des lettres où elle dit à son oncle : « 26 février 1826. –… Vous le recevrez. dans peu de jours il s’agit d’un de ses poèmes : le Pauvre Pierre] avec d’autres pièces dans lesquelles M. de Lalouche qui ne se lasse pas l’être toujours bien pour nous, choisira ce qu’il faut livrer à l’impression pour satisfaire à la demande de M. Ladvocat… Quoique M. de Latouche ait voulu se soustraire à ma reconnaissance en ne m’écrivant pas, je n’ai pu résister à lui en dire une partie, et puis j’ose croire qu’il devine ce que je pense. Toule ingrate que je suis, j’éprouve pourtant que c’est au fond du cour que se gravent de tels souvenirs. >> (1) M** Valmore à son mari, 28 mai 1833 au soir. (2) Le Catalogue de la librairie Charavay de mars 1906 analyse ainsi une lettre de Marceline à son oncle (1825) : « Elle parle d’une nouvelle édition de ses poésies. Elle s’en remet à M. de Latouche pour leur publication ; il vient de lui écrire après un silence de cinq ans.