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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

« accens magiques », ni les « <divines lois », ni « l’aimable enchanteresse », ni la « céleste ambroisie », ni le « flambeau de l’hymen », ni « l’astre des nuits ». S’il voulait traduire le plus profond et le plus beau de ses sentiments, ce sont donc ces lieux communs voyants et usagés que le

pauvre homme choisissait prétentieusement. Ah ! qu’il devait donc être crispant, ce Valmore, avec ses attiludes « distinguécs ! » (1) « [S. d., Marceline à Pauline Duchambge). — Je to confie cos vers que mon mari a faits pour moi. Ce sont les premiers où il ail mis de l’ordre et qu’il ail voulu copier au nct. Il ne veut pas croire qu’ils sont bien. Ton cæur dira lo contraire. Il a de l’élévation et de la poésie dans l’âme, mais il raille tout ce qu’il fait et n’a pas de persévérance. Attache cos vers à lon album et ne (1) Il se piquail de littérature. On a conservé un article signé de lui sur la loge de Talma, dans la Gazelle des Beauc-Arts, 16 septembre 1874, et un autre sur une telo antiquc appartenant au prince d’Arenberg, dans la Revue de Lyon, 1840, tome XII, page 488. Il avail composé une pièce ou un poème, Lydie, dont Marceline parle dans une lettre du 29 mai 1839. I avail une bibliothèque, dont son fils a fait don à la ville de Douai ; et ses livres portaient un ex-libris qu’on y voit encore, et qui représente une femme lisant appuyée du coude sur une table, éclairée par une lampe, le tout exagérément Empire ct « dessus de pendulc ».