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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

enfin pour lui cacher tout ce qu’elle supportait et pour lui inspirer sans cesse du courage, — lui aussi, Valmore, il se rendait très malheureux, à Lyon, et il faisait en somme tout ce qu’il pouvait. Ajoutez qu’il était désintéressé et délicat en matière d’argent, et que notamment, il ne paraît pas qu’il ait jamais reproché à sa femme de disposer habituellement des dernières ressources du ménage en faveur des pauvres et des amis. — Et c’est pourquoi il faut se garder d’apprécier trop sévèrement ce mauvais acteur, qui adora Marceline et que Marcelinc aima beaucoup. Mais vraiment pourquoi faut-il qu’il soit ridicule et déplaisant jusque dans les preuves d’amour qu’il donne à sa femme ? Est-ce qu’il ne s’est pas avisé un jour de lui faire des vers, lui, le mari de Marceline DesbordesValmore ! — et quels vers ! Les voici, tels que Marceline les adressait à Pauline Duchambge pour que celle-ci les conservat. Tout ce qu’il y a de théâtral, de faux, de prétentieux, de risiblement solennel — de « toc » (si j’ose dire) — dans le caractère du cabotin paraît par cette pièce étonnante. Rien n’y manque, ni les « philtres », ni les