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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

la plume bien taillée). » Mme Valmore n’en est point l’exemple, qui pourtant savait, si l’on peut dire, tailler la sienne. —— Bref, j’ai relevé dans les registres des Archives les secours accordés ainsi à Mme Valmore par le bon roi Louis-Philippe (1) : la pauvre fcmmc écrivait une lettre de demande ; comme elle était fort recommandée, elle obtenait une réponse favorable : elle touchait donc quelques centaines de francs, et un scribe transcrivait sur son livre, en regard de la somme délivrée, un rapport analogue à celui-ci :

« 4 juin 1833. – Mme Desbordes-Valmore, qui s’est élevée au premier rang des poètes contemporains, a élé forcée de quitter Rouen à l’improviste (2), et, à peine arrivée à Paris avec (1) Les registres antéricurs à Louis-Philippe, s’il en a existé, n’existent plus (du moins, on me l’a dit aux Archives). Sous la monarchic de Juillet, les demandes do sccours élaient classées par dossiers, aux noms des demandeurs. On inscrivait d’autre part sur des registres les sommes accordées, avec un bref exposé des motifs, en marge, et un renvoi au numéro du dossier, Nalhcureusement, beaucoup de ces dossiers ont disparu en 1848 et en 1871. Celui de Marceline, ou devaient être conservées ses lettres de demandes, manque. Mais j’ai retrouvé celui de son frère, dont je parlerai plus loin. (2) Son mari avait été sifflé et contraint à quitter le Théâtre des Arts.