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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

d’une pension. On pouvait aimer beaucoup cette Mme Recamier.

Malheureusement la pension ne dura guère. Au bout de quatre ans, elle fut interrompue par la Révolution de juillet. Thiers, il est vrai, la rétablit en 1834 (1), mais en partic sculement puisque ce ne fut que le 5 mars 1840 que Marcelinc put écrire joyeusement à son mari :

« Je reçois à l’instant, jeudi à midi, l’ordonnance du ministre M. Villemain, qui me jette en quittant le ministère un bienfait inattendu. Il a porté ma pension de 350 francs temporaire à 1.200 francs pour toujours… Hier, M. Onésime Le Roy, qui déjà m’avait parlé de ses espérances près de M. Villemain avec qui il est lié, est venu (1) Lettre de Marceline aux membres de la Commission chargée de la revision des pensions de l’ancienne liste civile, 31 décembre 1833 : Elle demande le mainLicn dc sa pension de 1.000 fr., sa demande csl apostillée par Jouy ( ?), Eticnnc, A, Jay, Vicnnet et DugasMontbel.(Catalogue de la librairie Charavay, juillet 1900.) — Lettre de Marcelino à Carnol, ministre de l’Instruclion publique, 12 avril 1848 : « C’est en 1826 que j’ai accepté le brevet d’une pension interrompue pendant quatre années par la Révolution de 1830. M. Thiers, alors ministre, me la fit rendre en 1834. » — Avis d’ordonnance de paiement et quittance de Marceline (30 mars 1849), d’une somme de 300 fr. touchée à titre d’ « indemnité littéraire pendant le 1or trimestre de 1849. » (Communiqué par M. Pierre Louys.)