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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Peu de mois après ces événements, cn décembre 1831, deux poètes voyageant de compagnie, Auguste Barbier et Brizeux, passaient à Lyon : ils ne voulurent point manquer à faire la connaissance de Mme Valmore dont ils admiraient le talent, et le premier nous a conté sa visite dans une page qui est la plus indulgente, peut-être, de ses haineux mémoires, et qui rend assez l’impression que pouvait produire Marceline à cette époque de sa vie : (1) « Nous nous dirigeâmes rapidement vers le Grand-Théâtre, où nous nous enquîmes, chez le concierge, de la rue et du numéro de la maison qu’habitait M. Valmore. C’était près du quai de la Saône qu’elle se trouvail, presque en face de l’église Saint-Jean. Nous atteignimes bientôt l’endroit. La rue était étroite et assez triste, l’habitation vieille et laide. On montait par un cscalier noir cn colimaçon, escalier tout en pierre, et dont les murs suintaient l’cau à grosses gouttes. Nous nous arrêtâmes à plusieurs étages, mais, lorsque nous y faisions tinter les sonnettes, on nous disait : « plus haut. » Enfin, au dernier, on nous ouvrit une porte el après avoir demandé si Mme Valmore élait chez elle, il nous ut répondu : (1) A. Barbier, Souvenirs personnels el silhouettes contemporaines, pages 336-339.