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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Valmore unissait au talent le plus médiocre, une malechance qui, elle, ne l’était point. Par un malheureux hasard, les théâtres où il jouait faisaient faillite avec une régularité déplorable. En 1831, à la suite des émeutes, celui de Lyon dut suspendre ses paiements. A ce moment précis, Marceline et ses trois enfants se trouvaient à peine convalescents d’une sorte de « coqueluche contagieuse, appelée choléra spasmodique » ; de plus, la Révolution de juillet venait de supprimer la petite pension que Mme Desbordes-Valmore tenait de l’autre gouvernement ; un libraire lui « prenait deux mille francs » ; Mlle Mars, que Marceline avait suppliée une fois de plus de recommander Valmore aux Français, répondait qu’il ne fallait pas compter sur un engagement ; la Porte-Saint-Martin même était « aussi fermée que les autres » au pauvre acteur… (1) Déjà Marceline projetait de se réfugier en Normandie, chez sa seur, avec ses enfants, lorsque le théâtre de Lyon rouvrit ses portes. Il était temps. (1) Marceline à C. Branchu, i mars 1830 ; à ll. Mars, 5 mai et 22 juin 1831 ; Bleton, loc. cit., pages 10-13.