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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

sard (1) vient rendre quelque vie au vieux théâtre ; il retombe bientôt dans sa langueur. Dès le 15 septembre 1844, en effct, Marceline annonce à Caroline Branchu : « Nous avons eu de graves frayeurs sur la direction de l’Odéon dont les payemens ont été retardés… L’Odéon vient de rouvrir il y a deux jours, en payant le mois en souffrance !  ! » (2) Et enfin, le 15 mai 1845, elle écrit : « L’Odéon est fermé. Ce n’est plus une menace, c’est un fait accompli… Nous savions depuis longtemps ce coup menaçant, pourtant il nous brise, parce qu’il est rempli de tracasseries et d’indécision nouvelle pour l’issue de la faillite. On plaide en commun. »

Valmore va-t-il pouvoir enfin abandonner la scène ? Non pas, et il se voit même contraint de quitter Paris pour aller diriger le théâtre de la Monnaie, avec Charles Hanssens et Van Cancghem comme associés. Et, pendant qu’il est à Bruxelles, sa seconde fille, Inès, tombe malade et meurt après de longs mois de souffrance, âgéo de (1) Voyez dans l’édition Rivière, II, page 92, la lettre que Marceline écrit a Ondine à ce propos. (2) Lettre conimuniquée par M. Pierre Louys.