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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

à MH Desbordes, en 1803 ou 1806, qu’il « sera bien flatté de revoir l’aimable personne qui, à Tarbes, croit-il, fit pour lui l’essai de son talent poétique » (1). Ainsi, à quinze ans, quand elle courait les théâtres de province sous la garde de sa sainte mère, la petite Marceline s’exerçait déjà à « l’art d’Apollon », comme elle devait dire. Nul doute qu’elle n’ait toujours continué à faire des vers : étant née auteur, elle ne connaissait point de plus grand soulagement à ses peines que de les coucher par écrit, et nous cn avons la preuve la plus saisissante par cette étonnante lettre qu’elle adressa à son oncle, le lendemain du jour qu’il avait trépassé, pour lui exprimer tout le chagrin qu’elle ressentait de sa mort. (2) En 1813, ses romances étaient déjà célèbres (3) ; le Journal de Paris (4) constatait (1) Pougin, page 41.

(2) Publiée par M. Pougin, pages 167-169 : « … J’ouvrais celte lottrc sans défiance, lui disait-elle… Vous étiez micux, mon oncle. Je ne craignais rien en rompant ce cachel… J’étouffe de la douleur de ne vous avoir pas revu. Mais regardez-moi bien jusqu’au fond du cour : ai-je asscz souffert de vos pcincs ? etc. >> (3) Voyez le Souvenir des Ménestrels (Paris, Denlu, 1814).

(4) 31 janvier 1815. 13