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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

cela des rues larges, des maisons basses et en granit, la plus belle cathédrale des rêves d’Adrienne et des églises du ryk siècle, encombrées de richesses et de tombes ; quelques hommes grands et droits comme des peupliers, s’élevant au-dessus d’une population rampante de nains, de bossus, d’êtres difformes et traînants, tu auras une idéc de Milan, tout rempli d’un parfum de résine et de tabac, de fromage et de jambon, qui porte au cœur par les rues et jusque dans les loges des théâtres. » Il n’y a pour ainsi dire pas d’autres vues, d’autres impressions de Milan dans les lettres milanaises de Marceline. — Mais, direz-vous, cela n’est pas étonnant du tout : les Valmore abandonnés sans argent par leur impresario se trouvaient à ce moment presque sur le pavé, et Marceline avait autre chose à écrire que des « sensations de Lombar— D’accord ; cependant, de cette mésaventure même il n’y a pas trace dans les poésies parues plus tard, et l’Italie en est aussi absente que si Mme Valmore n’y était jamais allée : prenez même des pièces comme l’Eglise d’Arona ou Au Soleil, Italie, rien, sans leurs titres, ne nous indiquerait que Marceline n’y célèbre pas quelque chapelle de Douai ou le soleil de Bruxelles, par die ».