Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/325

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
321
MARCELINE DESBORDES-VALMORE

vit durant son voyage. Lisez-les dans l’édition de M. Rivière : vous y trouverez des plaintes et des effusions, des renseignements pratiques sur le prix de la vie, les logements, etc., destinés à Mlle Mars qui devait rejoindre les Valmore a Milan, mais pas une « impression d’Italie », ou peu s’en faut ; ce qu’il y a d’émouvant ou de curieux dans ces décors et ces maurs nouveaux pour une Française, elle n’en dit à peu près rien ; on croirait que cette contemporaine des Musset et des Gautier ne regarde, n’éprouve pas beaucoup plus ce qui l’entoure que si elle n’avait bougé de Lyon ou de Paris. Ah ! pourtant elle note que « la divina lingua est une des plus rudes choses de ce monde » (1), et voici un petit croquis d’ensemble qu’elle envoie à son fils : « 12 septembre 1838. — Il tombe depuis trois jours des torrents d’eau de ce ciel que tu to figures (2) si ardent et si bleu. Pour te faire une idée juste de ce climat mobile et d’une action mauvaise sur les nerfs, rappelle-toi Lyon qu’il me retrace plus que je ne voudrais, mais dans (1) A Pauline Duchambge. (2) Ainsi c’est probablenzent son fils qui lui avait demandé

« Mais parle-moi donc un peu de Milan ! »

21