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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Et plus loin : DES FEMMES

Prenons nos rubans noirs ! Pleurons toutes nos flarmes ;

On nous a défendu d’emporter nos meurtris ; Ils n’ont fait qu’un monceau de leurs påles débris : Dicul bénissez-les tous, ils étaient tous sans armes ! (1) Nous avons dit que Marceline avait beaucoup souffert de ces fusillades qui s’étaient faites presque sous ses yeux et de la misère affrcuse des ouvriers, ct qu’clle en était restée indignéc contre la « barbarie des rois ». Elle se sentait pour le peuple, dont elle sortait, pourtant on ne saurait dire qu’elle était républicaine. Au juste, elle se passait fort bien d’opinion politique ; elle était du parti de son cœur, et elle adressait indifféremment des vers à Béranger, au comte de Peyronnet ou à Louis-Napoléon, pourvu qu’ils fussent en prison. Quant à la religion, elle avait été élevée dans un catholicisme très ferme, mais il ne paraît pas qu’elle s’y soit tenue. Avec quelque anticle(1) II, 221. Vers datés de Lyon, 4 avril 1834.