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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

« Mon père, M. Joseph Amoreux, consul général de Sa Majestó Louis Scize à Smyrne, est mort à son poste lors de la Révolution ; ses biens ont été perdus. Le Roi actuel a eu la bonté de lui écrire lors de son séjour à Vérone, et mon père a défendu la cause des Bourbons jusqu’au moment de sa mort, arrivée par suite du traitement affreux dont il a été la victime. « Ma mère a obtenu, en raison de ses services, une pension do 1, 000 francs sur les fonds de l’Etat et elle s’est réfugiée à Constantinople. Les massacres qui menaçaient les chrétiens l’ont forcée de fuir, et, après avoir échappé aux plus grands dangers, elle vient de débarquer à Trieste, sans avoir pu enlever son mobilier. Elle est done sans ressources… » (1) On ne sait par quelles aventures la fille du « consul général de S. M. Louis XVI » avait été amenée à embrasser la profession de comédienne, et c’est dommage. Quoi qu’il en soit, en 1809 Me Amoreux recevait à Paris les leçons que lui donnait Fleury, de la Comédie-Française (2). Son professeur la garda trois ans, puis il voulut (1) 3 octobre 1822. (Archives nationales, Os 1786.) Lettre au Ministre de la Maison du Roi pour obtenir une représenlation à bénéfice. (2) Voyez l’excellent Dictionnaire des Comédiens, de M. H. Lyonnet, en cours de publication.