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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

bon, tant en témoignage des sentiments de notre Marceline que parce qu’il n’a jamais été recueilli dans ses æuvres (1) ; inais

quel dommage de ne pouvoir reproduire la musique langoureuse qui l’accompagne dans le Chansonnier des Grâces, et que nos grand’mères durent si tendrement soupirer sur la harpe !

JE VOUS ÉCRIS Je vous écris à l’ombre du mystère, Puisque s’écrire est se parler tout bas ; Mais je l’avoue, en ce lieu solitaire, Tout est tranquille et mon cœur ne l’est pas : Je vous écris.

Je vous écris : Quand l’àmc cst oppressée, Le temps s’arrêtc, il n’a plus d’avenir ; Ah ! loin de vous, je n’ai qu’une pensée Et le bonheur n’est plus qu’un souvenir ; Je vous écris,

Je vous écris… M’aimeriez-vous encore ? Si votre caur n’est plus tel qu’autrefois Failes, du moins, faites que je l’ignore ; S’il est constant, dites-le, je le crois. Je vous écris.

Me MARCELINE D*** (1) Sous cetto forme, du moins, car cette petite pièce parut à nouveau, refaite, dans le Chansonnier des Grâces de 1816, el dans la première édition des Poésies.