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AVERTISSEMENT


À QUI ME L’A DEMANDÉ

Quoi ! vous voulez savoir le secret de mon sort ?
Ce que j’en peux livrer ne vaut pas qu’on l’envie :
Mon secret, c’est un nom ; ma souffrance, la vie ;
Mon effroi, la pensée, et mon espoir, la Mort !
[1]

Ainsi, il semble bien que Marceline Desbordes-Valmore se soit efforcée de cacher son secret. C’est apparemment ce qui nous donne fort envie de le connaître. Naguère, M. Ch.-V. Langlois a démontré que l’histoire n’a d’autre fin certaine que de contenter la

  1. C’est ici le texte inédit du manuscrit original. La
    version imprimée, reproduite par M. Lacaussade (Œuvres
    poétiques de Marceline Desbordes-Valmore, t. I, p. 62),
    est la suivante pour les deux derniers vers : « Mon secret,
    c’est mon cœur, ma souffrance, la vie ; — Mon effroi,
    l’avenir, si Dieu n’eût fait la mort ! »