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considérations générales

une égale notoriété, à une égale attention : Contrexéville comme le plus anciennement connu et par conséquent le plus éprouvé, Vittel comme le plus complet au point de vue des ressources thérapeutiques naturelles.

L’étude de cette dernière station, grâce au nombre et à la variété de ses sources, permet d’embrasser d’un coup d’œil d’ensemble la minéralisation, le mode d’action et les applications médicales des eaux froides des Vosges.

Là se trouvent, en effet, naturellement groupés tous les types épars dans les autres stations Vosgiennes. Ces types diffèrent peu entre eux ; ils appartiennent tous au même groupe, mais ils sont comme autant de degrés et de variétés d’une même minéralisation fondamentale ; la plupart ont des applications à peu près semblables quant à la maladie, mais un peu différentes quant au malade ; quelques-unes ont des applications absolument spéciales, telle la source salée de Vittel.

Considérées dans leur ensemble, ces eaux appartiennent au groupe des sulfatées bicarbonatées à minéralisation moyenne. Considérées par rapport à leurs bases dominantes, elles sont calciques, mixtes ou magnésiennes ; quelques-unes, grâce à la proportion importante de fer qu’elles contiennent, ont pu être légitimement appelées ferrugineuses.

La source de Contrexéville, spécialement minéralisée par le sulfate de chaux, mérite seule, à proprement parler, la dénomination de sulfatée calcique ; c’est cette prépondérance du sulfate de chaux qui