existent dans une eau en proportion exagérée, elle se décompose, emprunte aux sulfates une partie de leur oxygène et les transforme en sulfures, et fait ainsi d’une eau sulfatée, sans odeur ni saveur appréciables, une eau sulfurée dont les propriétés aussi bien que l’odeur et le goût sont essentiellement différents.
Après cette rapide analyse de l’action isolée de chacun des composants des eaux froides des Vosges, on peut se faire une idée synthétique de l’action du composé ; on voit ainsi que, par l’effet combiné de leurs éléments synergiques de minéralisation, ces eaux doivent porter leur action d’abord sur les fonctions digestives, puis sur la fonction urinaire et enfin sur les phénomènes les plus intimes de la nutrition.
Bien que la plupart aient entre elles la plus grande analogie et que leur minéralisation comme leur mode d’administration et leur mode d’action leur assignent une place voisine dans la thérapeutique, il est néanmoins intéressant d’étudier séparément chacune de ces eaux et de confirmer par les données de la pratique les inductions de la théorie.
