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considérations générales

produit, ainsi qu’il résulte des expériences de Claude Bernard, un effet inverse de celui qu’il avait provoqué au début.

Dans les eaux dont nous parlons il se trouve, à l’état de dissolution et de combinaison, dans des proportions telles qu’il ne peut produire que ses effets salutaires.

M. Jules Guérin dit à ce sujet, dans l’analyse de l’ouvrage de M. Marchand (Recherches sur l’action thérapeutique des eaux minérales), qu’un assez grand nombre d’eaux minérales, loin d’exciter, calment, au contraire, l’éréthisme général et sont à vrai dire rafraîchissantes. « Telles, dit-il, les sources en général dont la température est plus basse que celle de l’air et qui contiennent de l’acide carbonique ; leur puissance tempérante est augmentée par la dissolution de l’acide carbonique ; ce gaz est, comme on le sait, un léger stimulant des fonctions digestives, et c’est à lui qu’on doit rapporter une partie des effets salutaires des eaux de Vittel sur l’estomac. »

Quant au fluor, à la strontiane, à l’alumine et à l’arsenic, ils sont contenus dans ces eaux en si minime proportion que leur rôle dans leur action générale ne saurait être exactement apprécié.

La matière organique, en petite quantité, mentionnée dans les analyses, peut avoir une influence indirecte sur l’action thérapeutique, en favorisant l’assimilation des substances minérales, qu’elle contribue à tenir en dissolution fixe.

Quand, au contraire, les matières organiques