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LA BRUYÈRE (JEAN DE)



On n’a sur La Bruyère aucuns détails biographiques ; « On ne connaît rien de sa famille, dit Suard l’académicien, et cela est fort indifférent ; mais on aimerait à savoir quel était son caractère, son genre de vie, la tournure de son esprit, dans la société ; et c’est ce qu’on ignore aussi. »

D’Olivet, dans son Histoire de l’Académie, n’est pas absolument de cet avis puisqu’il nous dit : « On me l’a dépeint comme un philosophe qui ne songeait qu’à vivre tranquille avec des amis et des livres ; faisant un bon choix des uns et des autres ; ne cherchant ni ne fuyant le plaisir, toujours disposé à une joie modeste et ingénieux à la faire naître ; poli dans ses manières et sage dans ses discours ; craignant toute sorte d’ambition même celle de montrer de l’esprit. »

De son côté Boileau nous dit[1], mais à la date du 18 mai 1787, l’année même de la publication des Caractères et quelque temps auparavant sans doute : « Maximilien (La Bruyère) m’est venu voir à Auteuil, et m’a lu quelque chose de son Théophraste. C’est un fort honnête homme et à qui il ne manquerait rien si

  1. Lettre à Racine.