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NICOLAS FLAMEL



« Flamel l’aîné, écrivain, qui faisait tant d’aumônes et hospitalités, et fit plusieurs maisons où gens de métiers demeuraient en bas, et du loyer qu’ils payaient étaient soutenus pauvres laboureurs en haut. »

Voilà ce qu’un auteur à peu près contemporain, Guillebert de Metz, qui écrivait vers 1430, nous dit de ce personnage singulier, « complexe, comme s’exprime M. Vallet de Viriville, et qui par un côté appartient à la biographie et par l’autre touche au roman et à la légende. »

On n’est fixé ni sur le lieu ni sur la date de sa naissance, qui, selon toute probabilité et par induction, d’après des faits authentiques, ne saurait remonter au-delà de 1330. Ce qui n’est pas douteux, c’est que Flamel exerça de bonne heure la profession d’écrivain-libraire, laquelle, avant la découverte de l’imprimerie, regardée comme une profession libérale, ne donnait pas moins de considération que de profit. La calligraphie, à cette époque, était à son apogée ; le roi (Charles V) et ses frères, Jean, duc de Berry, et Philippe, duc de Bourgogne, ainsi que leur neveu, Louis, duc d’Orléans, faisaient exécuter à l’envi ces magnifiques manuscrits qui sont encore de nos jours l’ornement de nos plus riches biblio-