Aller au contenu

Page:Bouniol - Les rues de Paris, 2.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

SAINT MARTIN



I

« On ne peut disconvenir, dit Jaillot, ni de l’antiquité, ni de la célébrité du culte de saint Martin. Nos rois le regardaient comme le saint tutélaire du royaume et comme le protecteur de leur couronne. Ils faisaient porter sa chape ou manteau dans leurs armées ; ils le regardaient comme un bouclier qui les mettait à couvert des traits de leurs ennemis dont il présageait la défaite, et c’était sur cette relique que se prononçaient les serments solennels que l’usage autorisait alors. Il n’y a pas lieu de douter qu’il n’y ait eu à Paris, au VIe siècle ou du moins au viie, une église ou chapelle bâtie sous son nom ; mais nos historiens ne sont pas d’accord entre eux : ils parlent d’un monastère ou abbaye de Saint-Martin sans nous apprendre quand, ni par qui elle a été fondée. On ignore même le lieu où elle était située. »

Jaillot est plus précis relativement à l’église Saint-Martin du quartier de la place Maubert. « L’auteur des Tablettes parisiennes dit qu’elle existait en 1100 : je ne sais qui a pu lui fournir cette date. Comme il ne la considère alors que sous le titre de chapelle, il aurait pu lui donner plus d’antiquité… L’abbé Lebœuf dit qu’elle fut