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PARMENTIER




S’il est des hommes qui méritent qu’on honore leur mémoire et que leur nom, par exemple, inscrit à l’entrée d’une voie publique, rappelle incessamment leur souvenir aux contemporains comme plus tard à la postérité, ce sont ceux-là surtout qui ont rendu à la patrie, que dis-je ? à l’humanité, des services dont le bienfait leur survit, et se fera sentir peut-être après des siècles. Parmentier fut de ces hommes, lui, dont on a pu dire avec toute justice :

« Un ardent amour pour l’humanité était le génie qui inspirait Parmentier ; dès qu’il voyait du bien à faire ou des services à rendre, il s’animait ; les moyens d’exécution se présentaient en foule à son esprit et ne lui laissaient plus, pour ainsi dire, de repos ; il sacrifiait tout pour satisfaire sa passion : il interrompait les études qu’il aimait le mieux pour s’employer en faveur des infortunés ; sa porte était ouverte à toutes les sollicitations, et pour concilier ses travaux littéraires avec cette facilité qui dérobe des heures si précieuses à l’homme occupé, il était tous les jours au travail à trois heures du matin[1]. »

Si le savant mérite qu’on le loue, qu’on l’exalte, c’est

  1. De Silvestre. Notice biographique sur Parmentier. — 1815.