Page:Bouniol - Les rues de Paris, 2.djvu/74

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» La religion est la poésie du cœur ; elle a des enchantements utiles à nos mœurs ; elle nous donne et le bonheur et la vertu.

» Nous ne voyons bien nos devoirs qu’en Dieu. C’est le seul fond sur lequel ils soient toujours lisibles à l’esprit.

» La piété est le seul moyen d’échapper à la sécheresse que le travail de la réflexion porte inévitablement dans nos sensibilités.

» On ne comprend la terre que lorsque on a connu le ciel. Sans le monde religieux, le monde sensible offre une énigme désolante.

» Dieu aime autant chaque homme que tout le genre humain. Le poids et le nombre ne sont rien à ses yeux. Éternel, infini, il n’a que des amours immenses.

» Les enfants tourmentent et persécutent tout ce qu’ils aiment.

» Le soir de la vie apporte avec soi sa lampe.

» Le résidu de la sagesse humaine, épuré par la vieillesse, est peut-être ce que nous avons de meilleur.

» Chose effrayante, et qui peut être vrai : les vieillards aiment à survivre.