Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/31

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LESUELU. 23 Suivant des auteurs mémos, le Nonce aurait «’xprimé son admiration m t»&gt ; iines hien autrement «hiergifiues, mais très-peu llatteurs pour Lebrun : « À la Imhhic heure, voici des tableaux dignes d’un niaitre italien, 1»’ reste est una cogliuneria (sottise, niaiserie). » Cette seconde version n’est peut-être pas très- vraisemblable ; mais la première, qui parait plus fondée, suftit pour expliipier ces sentiments de rivalit»’, d’ardente émulation, sinon de jalousie, (pi’cjn attribue à Lebrun, artiste trop éminent lui-même pour ne pas reconnaître, dans son i’nr intérieur, la supériorité «le son ancien camarade et peut-être s’en in&lt ; iuiéter. «Ne se croyait-il pas, sans ce rival, assur»’ de la faveur du ]»ublic comme de celle du roi prodiij^ue pour lui &lt ; le ses récompenses, dont pas une, ou a regret à le dire, n’alla cliercher Lesueur ? » Ainsi s’expriment à tour de rôle et assez étourdiment les biographes ({ui oublient que Louis XIV avait ilix-scpt ans à peine quand mourut Lesueur. LaUiofjraIjliie universelle j après d’autres, n’en fait pas moins d’un air contrit écho à ces doléances : « Lebrun cherchait à s’attirer exclusivement par l’allégorie de ses louanges les bienfaits de Louis XIV, auxquels on sait qu’en ell’et Lesueur comme le bon la Fontaine n’eut point de part.» D’ailleurs, il faut reconnaître que notre artiste ignorait l’art de se produire a modeste, inoflensif, incapable d’adulation », il disait en parlant de ses rivaux : u J’ai toujours tout fait et toujours je ferai tout pour être aimé d’eux. » Il ajoutait : « Est-ce donc un crime d’être studieux, de chérir son art et de faire tous ses eûbrts pour y réussir ? » Ce langage, conforme à son caractère comme à ses principes, nous ferait un peu douter de l’idée que