Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/32

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lui ont prêtée sans doute certains biographes . D’après eux, il se serait peint, dans une allégorie, pas précisément modeste, triomphant comme le Poussin de tous ses rivaux. Nous avons dit plus haut ce qu’il fallait penser de la retraite de Lesueur chez les Chartreux et de la sotte invention du duel dont le sieur Miel est seul coupable. Les biographes, presque jusqu’à ces derniers temps, ne semblent pas avoir été mieux renseignés sur d’autres circonstances et des plus importantes de la vie du Maître. M. Gh. Blanc, d’ordinaire plus exact, nous dit rondement : « Il ne fut point marié et n’a laissé que des neveux. )&gt ; Or, on a la date non-seulement de son mariage, mais celle aussi de la naissance de ses six enfants dont quatre lui survécurent : Eustache Lesueur, 11 juillet 1645 — Geneviève Marguerite, 9 novembre 1648 — Louise, 23 février 1651 — Michelle 1655 — et deux autres dont A. Jal donne les noms. Voilà qui est décisif. L’Encyclopédie des gens du monde n’est pas mieux informée quand elle écrit : a La perte de sa femme qu’il aimait tendrement l’ayant plongé dans un chagrin profond, il tomba dans une maladie de langueur et se retira chez les Ghartreux, dont le prieur reçut son dernier soupir. » La nouvelle édition de la Biographie de Michaud, dit également : « Persécuté, resté veuf et seul, une maladie de langueur détermina sa retraite chez les Ghartreux, où la reconnaissance l’avait souvent accueilli. )) (( Plus tard, répète la Nouvelle Biographie de Didot qui fait si volontiers écho à l’autre, lorsque Lesueur eut perdu sa femme et que, découragé, il lui

EUSTACUE